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équilibre entre innovation et sécurité

Quatre moyens de trouver l’équilibre entre innovation et sécurité dans les télécoms africaines

Le secteur des télécommunications est l’un des piliers de la transformation numérique en Afrique. Son expansion rapide a entraîné une augmentation considérable du nombre d’appareils et de services axés sur les données. Par conséquent, le volume de données échangé sur les réseaux de télécoms a également augmenté. Les Big Data et leur analyse ont de nombreux avantages pour les gouvernements, les entreprises et les consommateurs. Parmi ces avantages, on peut citer l’amélioration de la prise de décisions, de l’innovation, et de l’expérience utilisateur. Cependant, la collecte et l’échange accrus de données suscitent des inquiétudes relativement à la sécurité. Comment les opérateurs de télécoms et les gouvernements peuvent-ils continuer à exploiter les données tout en assurant leur confidentialité ? Ce billet de blog examine quatre moyens de trouver l’équilibre entre innovation et sécurité dans les télécoms sur le continent.

Mise en œuvre de mesures de sécurité

La sécurité est l’un des piliers de la confiance dans l’écosystème numérique. Les préoccupations concernant de potentielles violations de la sécurité des données sont légitimes. Dans certains cas, ces préoccupations peuvent même l’emporter sur les avantages perçus de la collecte et de l’analyse de données. Il est donc essentiel de protéger les données des utilisateurs par le biais de mesures robustes de sécurité afin de trouver l’équilibre entre innovation et sécurité dans les télécoms.

La pseudonymisation et l’anonymisation promeuvent cet équilibre. En effet, elles permettent de combiner les services axés sur les données et la confidentialité. Le GDPR définit l’anonymisation comme le processus rendant les données anonymes de telle sorte qu’il devienne impossible d’identifier le sujet. La pseudonymisation, quant à elle, empêche de relier les informations personnelles à un sujet précis sans l’ajout d’informations supplémentaires.

GVG possède une longue expérience en matière de collecte et d’analyse des données en soutien aux processus décisionnels stratégiques des gouvernements et des régulateurs. Nous sommes donc conscients de l’importance capitale de la confidentialité et de la sécurité dans l’analyse des Big Data. GVG applique la pseudonymisation et l’anonymisation aux données que nos plateformes rassemblent. En effet, nous supprimons les éléments identificateurs qui relient les données à un individu spécifique ou ajoutons de faux identifiants.

Une réglementation efficace, pertinente et harmonisée

Cependant, ces interventions nécessitent le soutien d’un cadre réglementaire approprié relatif à la protection des données personnelles. Un nombre croissant de pays africains sont en train de mettre en œuvre de tels cadres. Actuellement, 36 des 54 pays ont mis en place une législation pertinente, et trois sont en passe d’en élaborer une. Bien que cela représente une amélioration importante, 15 pays n’ont pas encore adopté de loi. Cela signifie qu’il reste du travail à faire pour consolider les progrès, l’harmonisation réglementaire étant une prochaine étape importante.

En effet, chacun des 36 ensembles de lois sur la confidentialité des données a été créé afin de répondre aux besoins de son pays respectif. Il n’y a donc pas d’harmonisation entre ces lois. Afin de favoriser une approche harmonisée de la confidentialité des données sur le continent, la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, ou Convention de Malabo, est entrée en vigueur en juin 2023. Son objectif est de fournir des règles générales sur la protection des données personnelles, le commerce électronique et la cybersécurité. Les pays africains n’ayant pas encore élaboré leur propre législation peuvent se baser sur cette convention.

Dans les pays africains individuels, on notera également la nécessité d’équilibrer la sécurité nationale et le droit à la confidentialité. En effet, les sociétés de télécoms pourraient devoir se soumettre à des lois sur la surveillance leur demandant de divulguer les données de leurs clients dans certaines circonstances. Dans ce cas, la réglementation se doit de faciliter un compromis entre la sécurité nationale et la protection des données.

Responsabilisation des utilisateurs

Un autre moyen de trouver l’équilibre entre innovation et sécurité dans les télécoms est de responsabiliser les utilisateurs. Bien informés, ils pourraient contribuer à assurer la sécurité de leurs propres données. Des campagnes éducatives et de sensibilisation, par exemple, leur fourniraient les connaissances et outils nécessaires. En effet, dû au manque de littératie numérique en Afrique, certains utilisateurs sont victimes de divers types de fraude, dont l’imposture et le vol d’identité.

Il est également dans l’intérêt des utilisateurs que les opérateurs de télécoms assurent la transparence de leurs processus de collecte et d’analyse des données. Pour ce faire, ils doivent obtenir le consentement éclairé de leurs clients avant d’utiliser leurs données personnelles, et expliquer clairement à quoi serviront ces données. Ils pourraient également donner aux utilisateurs un contrôle au moins partiel des données soumises. Par exemple, en leur permettant d’accéder aux données, ainsi que de les modifier ou de les supprimer si nécessaire.

En contribuant au renforcement de la sécurité numérique, ces pratiques aident à instaurer la confiance envers les services télécoms innovants. Par conséquent, elles permettent aux utilisateurs de profiter des bienfaits de ces services, qui incluent l’inclusion financière et sociale.

Innover de manière responsable

L’innovation dans les télécoms ne nuira pas à la sécurité si elle prend cette dernière en compte dès le départ. En effet, les nouveaux produits et services peuvent être conçus de sorte à intégrer la confidentialité des données. Cette pratique est connue sous le nom de « protection de la vie privée dès la conception ». Selon le GDPR, ce concept découle de la réalisation du fait que la protection des données est plus simple à garantir au sein des procédures de traitement des données quand elle est déjà intégrée à la technologie dès sa conception.

Les fournisseurs de services de télécoms peuvent également réduire le risque de fuites de données et de violation de la confidentialité en mettant en œuvre des stratégies de minimisation des données. Celles-ci incluent la limitation de la quantité de données obtenues des utilisateurs au strict nécessaire. Elles impliquent aussi de ne conserver les données que pendant la durée requise pour accomplir un but précis. La minimisation des données est l’un des principes de base dont le GDPR fait la promotion. Elle est présente dans les lois sur la protection des données que les pays africains ont adoptées jusqu’à présent, comme le souligne CIO.

L’évolution du secteur des télécoms se distingue par une considérable innovation qui a provoqué de profonds changements, dont beaucoup sont positifs, dans la façon dont nous travaillons, apprenons, faisons des affaires et communiquons. Cependant, l’énorme volume de données que le secteur génère crée aussi des inquiétudes justifiées en matière de sécurité. Les fournisseurs de services de télécoms et les gouvernements doivent donc soigneusement considérer les mesures nécessaires pour trouver le juste équilibre entre innovation et sécurité dans les télécoms. Ils peuvent atteindre cet équilibre, et donc promouvoir la confiance, la sécurité et la durabilité dans ce secteur économique clé grâce à l’anonymisation et la pseudonymisation des données, ainsi qu’en créant et harmonisant des réglementations appropriées, en responsabilisant les utilisateurs et en innovant de manière responsable.

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