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services de suivi de la conformité dans le secteur des télécoms

L’évolution des services de suivi de la conformité dans le secteur africain des télécoms

Les télécommunications sont un secteur économique clé dans de nombreux pays africains. En effet, il joue un rôle critique dans la croissance économique et le développement sur le continent. En effet, il joue un rôle critique dans la croissance économique et le développement sur le continent. Il est donc important que les gouvernements africains assurent sa bonne gouvernance, ainsi que la conformité de la part des usagers comme des fournisseurs de services. La technologie les soutient dans leur mandat. Divers services de suivi de la conformité des télécoms sont maintenant disponibles sur le marché, ce qui permet aux gouvernements et aux régulateurs d’automatiser et de rationaliser le processus de suivi. En tant qu’expert dans le domaine, GVG fait un bref examen de la situation et de l’évolution des systèmes de suivi de la conformité dans le secteur africain des télécommunications.

Des premiers développements à un marché arrivant à maturité

Il y a plusieurs années, les systèmes de suivi de la conformité des télécommunications en Afrique en étaient encore aux premiers stades de leur développement. D’un point de vue technologique, la plupart des gouvernements utilisaient des méthodes papier inefficaces pour superviser le secteur. Ils disposaient de peu ou pas d’outils leur permettant d’obtenir des informations ou des données fiables directement du secteur pour en assurer la bonne gouvernance. Par exemple, identifier et éliminer la fraude à la « SIM box » représentait un véritable défi. Et vérifier les recettes des opérateurs à des fins de fiscalité ne pouvait s’effectuer que par le biais des déclarations que les opérateurs faisaient eux-mêmes. De plus, de nombreux pays n’avaient pas d’autorité réglementaire dédiée aux télécoms et responsable du suivi de la conformité et du respect de la réglementation en place, ni même de cadre réglementaire approprié.

Cependant, la croissance des télécoms, qui s’est accélérée au début de la pandémie de la Covid-19, a poussé les gouvernements africains à intensifier la supervision du secteur. La situation s’est ainsi considérablement améliorée depuis. Des solutions technologiques comme celles que développe GVG aident à combler les lacunes. Ces solutions sont installées localement afin de rassembler des données relatives au trafic des télécoms de manière automatique et indépendante, et en temps réel, à des fins d’analyse, en vue de mieux informer les processus décisionnels. Leur rôle consiste à soutenir les gouvernements dans leur lutte contre la fraude à la SIM box, à faciliter la vérification des recettes que les opérateurs déclarent et à optimiser la visibilité du régulateur sur le secteur.

L’utilisation de ce type de technologie a apporté de nombreux avantages aux pays qui l’ont mis en œuvre. Ces avantages comprennent l’amélioration de la conformité réglementaire, de la qualité de service et de la mobilisation des recettes gouvernementales. En effet, en supervisant les réseaux télécoms en temps réel, les systèmes de suivi aident les autorités réglementaires à identifier les comportements non conformes plus rapidement, ce qui réduit les cas de fraude dans le secteur. Ils leur permettent également d’identifier et de résoudre les problèmes liés à la qualité de service de manière plus efficace. En outre, ils peuvent faire augmenter les recettes gouvernementales, en dépistant les comportements non conformes en matière de fiscalité. Cela permet aux gouvernements de percevoir les recettes fiscales qui leur sont dues.

Par exemple, le régulateur rwandais des services publics, la RURA, a mis en œuvre une plateforme regtech dans le but de superviser la conformité dans les télécoms. Cette plateforme donne au régulateur une visibilité optimale du secteur, ce qui l’aide à juguler la fraude et les fuites de revenu. Par conséquent, une augmentation de 122 % des recettes relatives au trafic international a été enregistrée au cours de la première année. Dix ans plus tard, cette augmentation a atteint 250 %, grâce au déploiement de technologies complémentaires.

L’innovation, moteur du développement des technologies de suivi de la conformité

L’innovation technologique a joué un rôle considérable dans le développement des systèmes de suivi de la conformité en Afrique. Non seulement parce que l’innovation peut renforcer les capacités de ces systèmes, mais également parce qu’elle mène à la création de nouveaux services numériques qui devront aussi être supervisés à des fins de conformité.
Les régulateurs des télécoms utilisent de plus en plus de nouvelles technologies comme l’analytique des Big Data, l’apprentissage machine et l’intelligence artificielle pour suivre la conformité dans le secteur. Ces technologies leur permettent d’analyser des volumes importants de données en temps réel, de détecter des anomalies et d’identifier les comportements non conformes plus rapidement.

Cependant, la technologie de suivi de la conformité s’est également avérée bénéfique dans d’autres secteurs, comme les services financiers numériques. Ce secteur a fait des pas de géant depuis 2020 et joue par conséquent un rôle clé dans l’économie des pays africains et autres nations émergentes. Cela rend la supervision d’autant plus nécessaire. L’argent mobile est un exemple éloquent. La croissance du nombre de transactions en argent mobile représente une excellente opportunité pour les gouvernements d’augmenter leurs recettes fiscales, mais également pour les criminels de se livrer au blanchiment d’argent, entre autres types de fraude. Les technologies de suivi de la conformité peuvent faire une grande différence, en fournissant aux autorités compétentes des indicateurs fiables relativement à l’écosystème, en vue de garantir l’efficacité de la taxation et des opérations antifraude.

Par exemple, l’autorité tanzanienne de régulation des communications (TCRA) a dans le passé utilisé une plateforme de gouvernance de la fintech qui lui a permis de superviser efficacement les services d’argent mobile. La plateforme fournissait à la TCRA des données sectorielles fiables et faisait le suivi de toutes les transactions effectuées dans le pays. Les données rassemblées ont également servi à mieux informer les processus décisionnels.

L’évolution future de la technologie de suivi de la conformité : nos prévisions

Certains pays africains montrent beaucoup d’initiative et font des progrès constants lorsqu’il s’agit d’adopter les nouvelles technologies. Par exemple, six pays, y compris l’Afrique du Sud et le Kenya, ont déjà déployé des réseaux 5G à des fins commerciales, selon IT News Africa et Reuters. Et dix autres effectuent actuellement des tests pour la 5G, ou prévoient le lancement de tels services.

Le secteur des paris et jeux d’argent mérite également d’être mentionné ici. Les jeux d’argent représentent une industrie lucrative en Afrique depuis des années, mais demeurent en grande partie non réglementés. La croissance des jeux en ligne rend la conformité réglementaire d’autant plus nécessaire. Cette situation pourrait motiver le développement de technologies adaptées de suivi de la conformité qui seraient mises en service dans les pays où les jeux en ligne deviennent de plus en plus populaires, comme l’Afrique du Sud et le Nigeria.

Par conséquent, notre perspective concernant l’avenir de ces technologies est que les investissements dans les systèmes de suivi de la conformité se poursuivront en Afrique. On reconnaît de plus en plus l’importance d’une supervision réglementaire efficace du secteur des télécoms relativement à la croissance économique et au développement en Afrique. Cela pourrait donc bien mener au développement de systèmes de suivi plus avancés tirant parti de technologies émergentes comme la 5G, l’Internet des objets et Blockchain.

On peut également s’attendre à ce que la coopération et la coordination s’améliorent entre les autorités réglementaires des différents pays. Il existe en effet une tendance à l’harmonisation régionale des cadres réglementaires. Il est donc probable que cela se traduise par un plus grand partage de meilleures pratiques et par une plus grande efficacité du suivi transfrontalier des opérateurs de télécoms.

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