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Solutions d’interopérabilité pour améliorer l’inclusion financière

Solutions d’interopérabilité pour améliorer l’inclusion financière

Les solutions d’interopérabilité peuvent-elles favoriser encore davantage l’inclusion financière en Afrique ? Au cours de la dernière décennie, l’Afrique subsaharienne a réalisé d’importants progrès en matière d’inclusion financière. Selon le CGAP, le nombre de propriétaires de comptes financiers et l’utilisation de ces comptes ont en effet augmenté durant cette période, probablement en raison de l’expansion des services d’argent mobile. Cependant, des améliorations sont encore possibles, surtout en ce que concerne la valeur des services financiers et l’élimination d’obstacles comme le manque de moyens d’identification des individus. L’interopérabilité est un concept très tendance dans de nombreux secteurs économiques clés. Les solutions d’interopérabilité pour à améliorer l’inclusion financière figurent sur la liste de tâches des gouvernements et des fournisseurs de services. Ce billet de blog discute de l’impact de l’interopérabilité sur deux facteurs confirmés d’inclusion financière : les services financiers et l’identité numériques.

Soutenue par la réglementation, l’interopérabilité favorise l’inclusion financière

Les services de paiement numérique comme l’argent mobile favorisent l’inclusion financière en donnant aux individus non bancarisés accès à des services financiers dont ils seraient autrement privés. Les solutions d’interopérabilité peuvent cependant accentuer les effets positifs de ces services sur l’inclusion financière, car ils permettent aux différentes plateformes d’interagir les unes avec les autres. Ainsi, les clients de différents FSF peuvent effectuer des paiements au profit d’autres utilisateurs, même s’ils n’ont pas le même fournisseur. Selon le CGAP, cela rend les paiements plus faciles et plus pratiques, et encourage les individus à effectuer davantage de transactions.

Renforcer l’interopérabilité pourrait donc mener à une amélioration de l’inclusion financière. Cependant, pour en arriver là, il est nécessaire de mettre en place une réglementation appropriée. La réglementation en effet permet aux fournisseurs de services de paiement numérique d’entretenir des relations durables entre eux, ainsi qu’avec d’autres institutions financières. Cela favorise la fluidité des flux financiers entre les intervenants. En fournissant le cadre réglementaire approprié, les régulateurs jouent un rôle crucial lorsqu’il s’agit d’instaurer l’interopérabilité dans l’écosystème des paiements numériques, et de promouvoir l’inclusion financière dans leur pays respectif, et, à terme, sur l’ensemble du continent.

Améliorer l’inclusion financière grâce aux solutions d’interopérabilité : valeur accrue des services financiers numériques

Le potentiel des solutions d’interopérabilité en ce qui concerne l’inclusion financière est pleinement réalisé dans le secteur des services financiers numériques.

Même si le liquide est encore la méthode de paiement privilégiée sur le continent, les services de paiement numérique deviennent de plus en plus populaires dans certains pays, comme le Kenya. Ces services, comme l’argent mobile, sont largement considérés comme un facteur moteur de l’inclusion financière. Cependant, la flexibilité financière qu’ils offrent a ses limites. En effet, beaucoup d’abonnés à l’argent mobile ne peuvent actuellement effectuer de paiements qu’au sein du réseau de leur fournisseur.

L’interopérabilité permet d’introduire davantage de flexibilité et d’options dans l’écosystème des paiements numériques. Grâce aux plateformes d’interopérabilité, les individus non bancarisés peuvent plus facilement accéder aux services financiers comme l’argent mobile. Ces plateformes donnent aux utilisateurs la possibilité d’en payer d’autres, même s’ils ne sont pas clients du même fournisseur. De plus, elles permettent aux commerçants de recevoir des paiements numériques de n’importe qui et de presque n’importe où. Selon un rapport du CGAP de 2021, l’interopérabilité améliore la proposition de valeur des services de paiement numérique. Par conséquent, elle encourage les clients à faible revenu à en faire usage, ce qui favorise l’inclusion financière.

Le Ghana, par exemple, a lancé l’interopérabilité dans les services d’argent mobile en mai 2018, afin de créer des effets de réseau bénéfiques et de réduire le coût des transactions. Depuis, le volume de transactions en argent mobile a considérablement augmenté dans le pays. En 2020, il a augmenté d’environ 444 % par rapport à l’année précédente, selon un article de Ghana Business News ayant paru sur le site de l’Africa Digital Financial Inclusion Facility.

Pour réaliser l’interopérabilité au sein des services financiers numériques, il est nécessaire de mettre en œuvre une réglementation équitable et appropriée, comme indiqué plus haut. En effet, la réglementation garantit la stabilité du fonctionnement de l’interopérabilité, en favorisant la conformité dans l’écosystème des paiements numériques et en protégeant les parties concernées. La disponibilité d’outils et d’infrastructures technologiques adéquats représente une autre condition essentielle. GVG remplit cette condition grâce à sa solution TransFin, une plateforme d’interopérabilité et de passerelle nationale de paiement s’adressant aux gouvernements et aux banques centrales. Le but de TransFin est d’assurer l’interopérabilité entre les services d’argent mobile et d’autres plateformes.

Améliorer l’inclusion financière grâce aux solutions d’interopérabilité : développement de l’identité numérique multifonctionnelle

Selon l’Institut international du développement durable, une « identité numérique multifonctionnelle » est essentielle à la promotion de l’inclusion sociale et financière dans les pays en développement. Cependant, 56 % des personnes vivant dans la région subsaharienne n’ont même pas de pièce d’identité. Comment faire, dans un tel cas, pour créer une « identité numérique multifonctionnelle » sur le continent ? L’interopérabilité fait partie de la réponse. L’interopérabilité permet aux systèmes d’identification numérique d’échanger des données avec d’autres systèmes, appareils ou applications. L’identité numérique d’un citoyen africain pourra donc permettre à ce dernier d’accéder facilement à une large gamme de services.

L’interopérabilité apporte de nombreux avantages à la mise en œuvre de l’identité numérique, dit la Banque mondiale. Elle favorise une approche multifournisseur, protège les données personnelles, renforce l’efficacité administrative, réduit la fraude, améliore l’expérience des utilisateurs finaux et soutient l’innovation. Cependant, l’échange systématique de données entre les systèmes d’identification crée des préoccupations sécuritaires. Une fois de plus, un cadre réglementaire solide est nécessaire pour assurer la protection de ces données sensibles.

L’idée que le développement d’écosystèmes d’identité numérique sécurisés est important pour favoriser l’inclusion financière a mené au lancement de différentes initiatives. Par exemple, certains pays africains ont signé la déclaration de la Smart Africa Trust Alliance portant sur l’interopérabilité des données et de l’identité numérique. De plus, l’Institut monétaire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO) est en train de mettre au point une identité numérique unique et interopérable pour les services bancaires, ainsi qu’un réseau harmonisé de vérification des informations fournies par les clients en Gambie, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.

Au vu de ce qui précède, il devient clair que les solutions d’interopérabilité ont un impact positif sur l’inclusion financière, même si ce n’est que de manière indirecte. Ces solutions soutiennent l’identité numérique et apporte une valeur ajoutée aux services financiers numériques, ces derniers ayant déjà considérablement contribué à faciliter l’accès aux services financiers formels pour les personnes non bancarisées. Cependant, il faut noter que leur succès dépend d’un grand nombre de facteurs socioéconomiques et réglementaires favorables, comme l’indique la GSMA dans son rapport de 2020 intitulé Tracking the journey towards mobile money interoperability. La réglementation apparaît donc comme un dénominateur commun dans l’optimisation de l’interopérabilité pour renforcer l’inclusion financière. Elle devrait donc constituer une considération clé pour les gouvernements.

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