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Partage de données à des fins décisionnelles

Partage de données à des fins décisionnelles : le PDG de GVG participe à une conférence de haut niveau

Pour les décideurs politiques, les données des organisations du secteur privé représentent une source précieuse d’informations. En effet, ces données, qui sont obtenues directement de l’industrie, leur offrent une grande visibilité des différents secteurs économiques. Cette visibilité leur permet ensuite de prendre des décisions appropriées et de créer des cadres réglementaires qui garantiront le bon fonctionnement et la bonne performance des secteurs concernés. Cependant, le potentiel d’une collaboration pour le partage de données entre les secteurs public et privé reste inexploité, pour diverses raisons.

Partenariats public-privé pour le partage de données : avantages et défis

Pour mieux informer le processus d’élaboration de politiques, et donc améliorer la performance d’un secteur donné et la prestation de services, les gouvernements ont besoin de données fiables et précises. Les partenariats public-privé sont un moyen efficace d’obtenir ces données. Les autorités gouvernementales, en particulier les instituts nationaux de statistiques, sont souvent les moteurs de tels partenariats. Cela s’explique par le fait qu’elles ont besoin d’accéder aux données du secteur privé à des fins décisionnelles. Par conséquent, la collaboration entre les secteurs public et privé en matière de partage de données suscite grandement l’intérêt des gouvernements, et les exemples de telles collaborations sont de plus en plus fréquents.

Ces exemples comprennent l’utilisation des données recueillies par les opérateurs de réseau mobile (ORM) sous la forme de comptes-rendus d’appel (CDR), dans le but d’en extraire des modèles de mobilité durant la pandémie de la Covid-19. Les gouvernements exploitent également les données des secteurs financiers et touristiques afin de produire des statistiques pertinentes. Cependant, malgré ces exemples positifs, le potentiel des partenariats public-privé pour le partage de données n’a pas encore été pleinement réalisé. En effet, la mise en place de tels partenariats n’est pas sans difficultés. Plus précisément, ils ont des implications en matière de savoir-faire, de capacité et d’évolutivité des données. Ils nécessitent également que toutes les parties concernées soient satisfaites des termes du partenariat, particulièrement en ce qui concerne la sécurité et la confidentialité des données.

Une conférence de haut niveau pour déterminer la route à suivre

La nécessité de réaliser ce potentiel est ce qui a poussé l’institut national de statistiques d’Uruguay (INE) et le Partenariat international pour les données du développement durable (GPSDD) à organiser une conférence de haut niveau sur le partage de données public-privé pour une élaboration de politiques fondée sur des données factuelles. La conférence a eu lieu les 22 et 23 novembre, physiquement à Montevideo, Uruguay, et en ligne. Son objectif était de discuter, dans le cadre de divers panels, de la situation actuelle en relation à l’accès, par les instituts de statistiques et les agences gouvernementales, aux données des entités privées; de fournir des informations concernant les stratégies qui permettront l’accès durable et sûr aux données, grâce à une coopération entre les secteurs public et privé; de faire la lumière sur les défis légaux et réglementaires; et d’étudier les exemples actuels de projets de partage de données réussis, afin de mettre en avant les points à améliorer.

En plus des représentants de l’INE et du GPSDD, l’événement a réuni des participants d’agences statistiques de divers pays, y compris le Botswana, la Colombie, l’Espagne, le Kenya, le Ghana et la Finlande. Et bien sûr, notre PDG, James Claude, qui a été invité, en sa qualité d’expert, à la table ronde du 22 novembre traitant des défis et barrières relatifs à une collaboration entre les instituts de statistique et les opérateurs de réseau mobile. GVG a un palmarès solide lorsqu’il s’agit d’aider les gouvernements à tirer parti des données afin d’améliorer les processus décisionnels. En effet, nos solutions RegTech innovantes permettent aux gouvernements des pays émergents de rassembler des données directement des secteurs des télécoms et des services financiers numériques à diverses fins critiques, comme la protection des recettes, la régulation et la sécurité. Le panel était également composé de Burton Mguni, Directeur général de l’institut de statistique du Botswana ; Prof Samuel Kobina Annim, statisticien auprès du gouvernement, service de statistique du Ghana ; Federico Segui, vice-directeur général de l’institut national de statistique d’Uruguay ; et Rolando Ocampo, Directeur du service de statistique de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

Chaque participant a présenté la situation, dans son pays respectif, relativement au partage des données entre les ORM, les instituts de statistique et le gouvernement. Après les présentations, les membres de l’audience ont eu la possibilité de partager leurs expériences de manière informelle. Les membres du panel ont également répondu à quelques questions clés supplémentaires afin d’approfondir la discussion portant sur les barrières à la collaboration, le renforcement des capacités du secteur public, les moyens d’obtenir la collaboration des ORM et le cadre idéal pour la mise en place de partenariats efficaces et mutuellement bénéfiques entre le secteur public et les ORM.

Leçons tirées de la discussion

Dans le cadre de son intervention, James a expliqué qu’un cadre réglementaire approprié devait prendre en compte le fait que les ORM avaient le devoir de promouvoir l’accès aux données, ainsi que la transparence de ces données. Selon lui, la réglementation joue un rôle clé lorsqu’il s’agit de permettre l’accès sécurisé à des données tierces à des fins d’élaboration de politiques. Elle peut en effet faciliter la collaboration entre les ORM et le secteur public. Il est également essentiel de mettre en place une infrastructure adaptée au traitement d’énormes volumes de données ; de garantir la qualité des données au vu des changements répétés sur les réseaux des ORM ; et de mettre en œuvre des mesures strictes pour garantir la confidentialité des données. En tant que seul participant venant d’une société privée, James a apporté à la discussion une perspective unique et différente sur le sujet.

Dans l’ensemble, la discussion a souligné l’idée que les données étaient une commodité aussi précieuse que l’or, et qu’en tant que telle, elles devraient figurer en tête de la liste de priorités des gouvernements. Durant cette conférence, les participants ont pu prendre note des exigences clés suivantes pour garantir la réussite et l’efficacité des partenariats public-privé de partage de données : des règles strictes de protection des données ; l’amélioration de la coordination et de la collaboration entre les entités des deux secteurs, en vue de renforcer la confiance ; un cadre réglementaire approprié ; et une infrastructure technique permettant d’évaluer les données, afin d’éviter tout usage abusif de ces dernières.

Bien que les initiatives de partage des données entre les secteurs public et privé soient de plus en plus fréquentes, leur niveau de réussite varie. Il est donc crucial de créer un cadre de mise en œuvre permettant un partage durable et sécurisé, en ouvrant le dialogue avec le secteur privé. Des initiatives comme cette conférence de haut niveau sont un moyen efficace de faciliter une discussion entre les acteurs concernés des deux secteurs et de les sensibiliser aux exigences, des deux côtés, d’un projet de partage de données réussi. En tant qu’intervenant du secteur privé, GVG est honoré d’avoir été invité à partager son expertise et son expérience en matière de renforcement des capacités des autorités publiques lorsqu’il s’agit de tirer parti des données provenant de secteurs économiques clés.

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