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Comment GVG travaille avec les gouvernements et régulateurs africains pour améliorer l’inclusion financière

Mai 4, 2023 | Article numérique
Published on

By Susana Garcia Hiernaux

Au fil des années, Global Voice Group (GVG) a travaillé avec les gouvernements et régulateurs africains en vue de soutenir la mise en œuvre de différentes solutions orientées données.

Les solutions de GVG couvrent les télécommunications, les paiements numériques et l’identité numérique, entre autres. En 2011, GVG a mis en œuvre l’IGTVS, un système de vérification du trafic des passerelles internationales, afin de mesurer le trafic et d’améliorer l’exactitude de la facturation, l’évaluation de la qualité de service, la surveillance du marché, l’interconnexion, la résolution des litiges et la gestion de la fraude.

En ce qui concerne les paiements numériques, GVG a déployé la solution TransFin, qui permet aux systèmes de paiement d’économiser temps et argent par rapport aux processus d’entrée, d’authentification et d’autorisation, tout en assurant l’intégration avec d’autres systèmes multiples.

Ce travail en collaboration avec les gouvernements et les régulateurs du continent donne à GVG un sens profond du potentiel qu’aurait l’Afrique si des solutions technologiques étaient mises en œuvre. Cela leur a récemment permis de remporter la catégorie du Meilleur Partenaire en gestion de données pour la conformité réglementaire dans le cadre des FinTech & RegTech Global Awards de Central Banking.

Nous avons eu un échange avec James Claude, PDG de GVG, sur le travail que fait GVG avec les régulateurs du continent et sur les récentes réalisations de la société.

Quel impact les solutions orientées données peuvent-elles avoir sur l’économie africaine ?

Les données deviennent un atout important pour les entreprises, les pays et même pour tous les participants, ces derniers étant les citoyens des pays produisant toutes ces données.

En effet, aujourd’hui, elles se trouvent au cœur des processus décisionnels, et avec la prolifération de la technologie, les fournisseurs de services en rassemblent constamment.

C’est pourquoi il est important pour les organismes de réglementation d’avoir accès à ces données, tout en protégeant la vie privée des utilisateurs, de sorte à améliorer la prise de décisions.

Les données peuvent également aider à promouvoir l’inclusion financière, car elles permettent de mieux comprendre comment l’économie numérique évolue et ce qui manque au niveau des différents secteurs de l’économie.

Chez GVG, nous travaillons étroitement avec les régulateurs et leur fournissons des solutions leur permettant de superviser efficacement leur secteur. Nous explorons les données que nous rassemblons, pour permettre aux régulateurs de voir l’impact de leurs différentes politiques, et donc de jouer un rôle dynamique en matière de régulation.

L’IGTVS a été déployé dans certains pays. Pouvez-vous nous donner des exemples de réussite, particulièrement au Rwanda ?

L’IGTVS a été déployé dans plus de 12 pays africains. GVG collabore avec le régulateur rwandais des services publics, la RURA, et, en 2011, nous avons mis en œuvre l’IGTVS, une solution orientée données complète qui audite et supervise les réseaux rwandais de manière indépendante, afin de mesurer le trafic et de permettre une facturation exacte, ainsi que la surveillance du marché, l’interconnexion, la résolution des litiges et la gestion de la fraude.

Auparavant, l’IGTVS se concentrait principalement sur la supervision du trafic voix international. Au fil du temps, nous avons développé ses fonctionnalités afin de fournir une meilleure visibilité de l’écosystème de l’argent mobile.

La mise en œuvre de l’IGTVS au Rwanda fait partie de la stratégie de transformation numérique du pays, dans le cadre de laquelle le pays a également révélé son projet « Vision 2020 ».

Le but de ce projet était de faire du Rwanda un chef de file dans la gestion des données, et nous sommes fiers d’avoir contribué à cette réussite. En effet, notre solution est l’une des plus sophistiquées de la région du point de vue de la surveillance réglementaire du secteur des télécoms.

L’écosystème de l’argent mobile se développe très rapidement au Rwanda. Voici quelques chiffres : Nous aidons les régulateurs à combattre efficacement la fraude. Et nous leur avons permis de détecter et de déconnecter plus de 30 000 lignes frauduleuses ne serait-ce qu’en 2019. Aujourd’hui, nous avons la capacité de suivre des milliards de transactions mensuellement. Cela vous donne une idée de la contribution que nous avons faite au renforcement des capacités de la RURA, tout en travaillant ensemble en tant que partenaires et également en fournissant des formations et en renforçant les capacités de l’institution.

GVG a été nominé dans le cadre des FinTech & RegTech Global Awards de Central Banking, pour sa solution Mobile Money Monitoring. Quelle est la fonction de cette solution ?

Mobile Money Monitoring (M3) est une plateforme intelligente qui utilise l’apprentissage machine et l’analyse prédictive pour superviser l’ensemble de l’écosystème de l’argent mobile dans différents pays.

Cette plateforme a été installée dans plus de cinq pays, dont la Tanzanie, l’Ouganda et le Ghana. Elle se connecte aisément aux réseaux des fournisseurs de services d’argent mobile pour effectuer des actions critiques.

Grâce à l’apprentissage machine et à l’analyse des Big Data, nous sommes en mesure d’identifier les transactions suspectes liées au blanchiment d’argent out tout autre activité illicite.

Cet outil donne aux autorités les moyens de superviser cet aspect crucial de l’économie numérique ̶ dans la mesure où la plus grande partie de l’économie informelle utilise l’argent mobile ̶ , et en même temps garantit la transparence pour sécuriser ces atouts importants, au profit de tous les intervenants.

L’Afrique tire-t-elle suffisamment parti de la technologie pour relever le défi de l’inclusion financière ?

La route est encore longue, but je pense que nous allons dans la bonne direction. Des données provenant de la GSMA indiquent qu’à la fin 2020, 495 millions de personnes étaient abonnées au mobile en Afrique subsaharienne, ce qui représente 46 % de la population de la région.

Cela représente une augmentation de 20 millions en comparaison à 2019, et 40 % de la population a moins de 15 ans, ce qui veut dire que de jeunes consommateurs utilisent les téléphones mobiles pour la première fois.

Les services mobiles s’étendent sur le continent, et des solutions comme Mobile Money aident grandement à combler l’écart, et à donner à davantage de personnes accès à l’écosystème financier. En effet, dans le passé, nous définissions l’inclusion financière en termes du nombre de personnes ayant un compte bancaire ou non.

Mais je pense que cette définition est maintenant dépassée. En effet, dans beaucoup de pays où l’argent mobile est populaire, de nombreux services viennent s’ajouter à l’argent mobile, comme l’épargne, le crédit, etc., même si on n’a pas de compte bancaire. Simplement en utilisant un téléphone mobile, les personnes peuvent avoir accès au crédit, aux services financiers. C’est cela, au bout du compte, la définition précise de l’inclusion financière.

Je pense qu’en Afrique, malgré les progrès accomplis, il est nécessaire d’investir davantage dans l’infrastructure et d’harmoniser la réglementation entre les pays afin de promouvoir le développement de la pénétration mobile, de sorte à susciter l’intérêt des fournisseurs de services mobiles envers l’écosystème, pour qu’ils continuent à y investir et à développer d’autres services relatifs à l’argent mobile, pour donner aux consommateurs accès aux services financiers.

Il est clair que la technologie joue un rôle significatif et je pense qu’elle continuera sur cette lancée, en comblant l’écart relatif à l’inclusion financière en Afrique.

Nous avons des solutions qui aident les administrations fiscales à mieux comprendre ce qui se passe dans l’écosystème des télécoms.

Nous allons continuer à travailler de cette manière pour identifier les problèmes auxquels les agences de réglementation et les organisations font face.

Cela nous permettra de développer des plateformes et solutions techniques de pointe qui pourront aider ces organisations à exercer davantage de contrôle.

Pourriez-vous nous parler de la solution TransFin ?

Après avoir mis en œuvre Mobile Money Monitoring, nous avons remarqué que dans de nombreux pays, les systèmes de paiement opéraient en silos, ce qui est un problème croissant. Cependant, le Rwanda a récemment lancé l’interopérabilité entre Airtel Money et MTN Money, ce qui n’était pas possible auparavant.

TransFin est une solution que nous avons lancée en 2021 pour aider les banques centrales en particulier à assurer l’interopérabilité dans l’écosystème des paiements, car cela peut également contribuer à l’inclusion financière. En effet, si je vis dans un village isolé, le fait d’être abonné à Airtel Money ne résout pas le problème de l’isolation si je ne peux pas transférer d’argent vers d’autres plateformes.

Avec l’interopérabilité, je peux utiliser Airtel pour effectuer toutes mes transactions. Par exemple, TransFin, qui facilite l’interopérabilité, est également un système de paiement complet grâce auquel les gouvernements peuvent interagir avec les citoyens en ce qui concerne les paiements. En effet, nous avons un système de paie pour les fonctionnaires que nous pouvons mettre en œuvre. Ce système comprend un module qui permet aux gouvernements de mieux gérer les salaires.

TransFin peut également gérer l’identité numérique, qui représente un autre élément clé du développement de l’économie numérique.

Conclusion

GVG s’engage à aider les gouvernements à remplir efficacement leur mandat de supervision et de régulation des différents secteurs. Nous travaillons exclusivement avec les organismes de réglementation, parce que nous estimons qu’ils jouent un rôle essentiel dans ces écosystèmes, en mettant en place le cadre réglementaire approprié et en soutenant le développement de l’économie numérique, cette dernière pouvant promouvoir l’inclusion financière et améliorer la vie des citoyens en général. Nous sommes heureux d’être reconnus pour notre propre rôle dans cet écosystème.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, notre solution M3 a aidé de nombreux gouvernements à exercer davantage de contrôle sur l’écosystème de l’argent mobile. Cependant, nous avons également d’autres solutions qui peuvent soutenir les régulateurs des télécoms.

Lisez l’article original sur TechBuild Africa
*Traduit à partir du texte anglais original.