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innovation basée sur les données

Webinaire Africa CEO Forum: la réglementation, un levier clé de l’innovation basée sur les données

Le 8 octobre, le deuxième webinaire co-organisé par l’Africa CEO Forum et Huawei sur le thème « Profiter de l’innovation basée sur les données » a réuni James Claude, PDG de Global Voice Group, Adham Abouzied, associé chez Boston Consulting Group (BCG), Bola Adesola, VP Afrique de Standard Chartered Bank, Chakib Achour, Directeur marketing de Huawei Maroc et Ayotunde Coker, Secrétaire général de l’African Data Center Association.

Pendant 1h25, ce panel animé par le modérateur Ravi Chhatpar, associé et co-fondateur de Dalberg Design, a débattu de la façon dont l’utilisation des technologies basées sur l’analyse des données peut favoriser l’innovation pour le secteur privé et les autorités publiques. Le besoin en infrastructures et la question clé de la réglementation ont été au cœur des échanges.

Tout a commencé par une mise au point de BCG, soulignant le contraste entre le retard du continent en matière de transformation numérique et l’avance prise par les institutions financières dans l’exploitation des données permettant de développer des solutions sur le marché africain. « Nous considérons les données comme le carburant de notre activité et nous investissons dans des Fintechs afin de mieux structurer nos produits », a ainsi indiqué Bola Adesola. Si le secteur bancaire tire son épingle du jeu, une enquête récente menée par BCG dans 18 pays africains a mis en lumière que pour les autres acteurs privés, les solutions analytiques mal utilisées par les entreprises et le fait de ne pas pouvoir extraire de valeur des données représentent les principaux freins à l’innovation.

De même que les talents, les infrastructures numériques sont essentielles pour mener à bien la transformation numérique, ce qui inclut une meilleure connectivité parmi les fondations à mettre en place. « L’ Afrique concentre 17% de la population mondiale mais le continent ne compte que 1% des capacités mondiales en termes de stockage », a relevé Chakib Achour. « Il y a un besoin criant d’investir dans les infrastructures, dans un souci de souveraineté des données », a ajouté James Claude. Un long chemin qui doit s’accompagner d’une meilleure pénétration du haut débit et du développement d’algorithmes afin de transformer ces données en informations exploitables.

Au-delà du déficit avéré en infrastructures, la question de la réglementation a été au cœur des échanges. Constitue-t-elle un frein ou un accélérateur d’innovation ? Face à cette question, James Claude, citant l’exemple de M’Pesa au Kenya, a rappelé à quel point la réglementation avait contribué au développement de l’écosystème de l’argent mobile dans le pays et en Afrique de l’Est, où elle a été un excellent moteur d’innovation. Soulignant l’efficacité du plan Vision 2020, cadre dans lequel s’est réalisée la numérisation exemplaire du Rwanda, il a aussi insisté sur le besoin de collaboration dans ce domaine et la nécessité d’une approche continentale, comme s’y emploie l’alliance Smart Africa.

La réglementation doit être vue comme un atout stratégique, non comme un obstacle à la croissance. En Tanzanie et au Rwanda, face à l’essor de l’argent mobile, la supervision des flux de transactions dématérialisées a permis aux Banques centrales de s’assurer de la pertinence et du respect des réglementations en place.

Bola Adesola et James Claude se sont par ailleurs accordés sur les perspectives ouvertes par l’analyse des données de mobilité. Si James Claude est revenu sur l’intérêt de l’utilisation des données de mobilité pour aider à lutter contre la propagation du Covid-19, Bola Adesola a insisté sur la pertinence d’utiliser les données de mobilité en complément des données démographiques pour réaliser des projections permettant d’adapter les infrastructures et de planifier les transports, notamment.

Si vous voulez regarder le webinaire complet, cliquez ici (anglais).