skip to Main Content

James Claude : «La protection des données passe par leur anonymisation»

Mars 29, 2021 | Entrevue
Published on

By Kerry van der Mescht

Par Edouard Koudou.

À l’occasion d’une session Zoom sur le thème « Rôle stratégique des données dans la protection des recettes en Afrique », le 18 mars 2021, James Claude, PDG de Global Voice Group, a dressé un état des lieux de la protection des données en Afrique et des conditions pour sécuriser cet écosystème.
M. James Claude, vous dirigez un groupe qui intervient dans le domaine des technologies de l’information. Pouvez-vous nous définir une donnée de façon plus simple ?
Une donnée, c’est la représentation symbolique, la description d’une information – par exemple une transaction numérique – qui est souvent codée et qui se trouve dans un programme informatique. Le contenu de cette information peut être pratiquement n’importe lequel, mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’une donnée traitée de façon isolée n’a aucune pertinence pour les utilisateurs d’un système. C’est l’ensemble des métadonnées – des descriptions – qui va fournir des informations complètes et spécifiques.

 

Y a-t-il une différence entre une donnée et le Big data ?

Oui, le Big Data fait référence à une grande quantité de données, d’informations stockées sur une base numérique. Cette notion renvoie à l’ensemble des données numériques produites par l’utilisation des nouvelles technologies à des fins personnelles ou professionnelles. Le Big data se résume en trois « V » : Volume de données massif (1,7 Mo de données sont créées chaque seconde) et croissant, Variété de ces données et Vitesse d’analyse des données.Selon vous, pourquoi faut-il absolument œuvrer à la protection de ces données ? Pour un individu, une entité, un Etat ?

Les utilisateurs de services numériques, qu’il s’agisse de particuliers, d’entreprises, d’autorités ou de gouvernements, doivent avoir l’assurance que leurs données personnelles et professionnelles sont traitées conformément aux lois et réglementations en matière de protection des données. Celle-ci favorise la confiance et l’utilisation de services numériques qui nous font avancer dans la transformation numérique d’un pays de façon sécurisée.

Quel est l’impact négatif de l’utilisation des réseaux sociaux ?

En soi, l’utilisation des réseaux sociaux n’est pas négative. Ce qui l’est, c’est l’exploitation à des fins commerciales des données personnelles. C’est pourquoi il est essentiel de réglementer le système avec des politiques qui, d’une part, protègent l’utilisateur et, d’autre part, assurent les recettes fiscales qu’un pays pourrait obtenir grâce aux services liés à l’utilisation des données. Mais les géants du web n’étant pas basés dans les pays africains où ils opèrent, ils échappent généralement à la législation de ces pays en matière de confidentialité des données.

Avec la téléphonie mobile, y a-t-il aussi des risques ?

Exactement les mêmes, c’est-à-dire l’utilisation abusive ou à des fins criminelles du téléphone mobile. L’essor de la téléphonie mobile en Afrique ces dix dernières années fait du téléphone une autre source considérable de données qu’il convient de protéger. Nous devons nous approprier la révolution numérique en cours et savoir nous adapter à cette nouvelle réalité porteuse de belles perspectives en termes de développement. Comme je l’ai déjà dit, les gouvernements doivent commencer à appliquer les réglementations essentielles et se doter d’outils technologiques nécessaires pour avoir une visibilité complète et en temps réel sur l’utilisation des téléphones mobiles dans leur pays. C’est ainsi qu’ils pourront protéger les utilisateurs contre les attaques et les escroqueries téléphoniques.

Quels sont les droits des consommateurs en la matière ?

Conformément à la réglementation générale sur la protection des données, pour qu’elles soient réellement anonymisées, l’anonymisation doit être irréversible. Comme vous le savez, nous ne travaillons pas avec les particuliers, mais plutôt avec les gouvernements et les autorités publiques. C’est pourquoi notre entreprise se conforme automatiquement aux lois nationales sur la protection des consommateurs et la confidentialité.

Vous, en tant qu’expert dans le domaine, comment intervenez-vous ? Quelles sont vos solutions ?

En tant qu’expert dans le domaine de la collecte et de l’analyse du Big Data, nous assistons les gouvernements et les autorités dans leur transformation numérique et dans la promotion d’écosystèmes numériques conformes et véritablement inclusifs. Nous leur fournissons des solutions technologiques d’assurance des recettes fiscales et des télécommunications, qui leur permettent de suivre en temps réel les transactions en cours dans les secteurs des télécommunications et de l’argent mobile pour gagner en efficacité. Nous recueillons, analysons et transformons les données en informations exploitables.

Quel est l’avantage pour un individu, une entité ou un Etat ?

Le principal avantage pour une entité publique ou un État est la visibilité totale sur les mouvements d’un secteur. Ce qui permet une meilleure prise de décisions à partir des données. Ces décisions peuvent par exemple favoriser la sécurité et protéger le secteur contre la fraude et les activités illicites, ou encore garantir que les recettes fiscales liées à cette activité sont correctement comptabilisées et assurées, ce qui permet à l’Etat de mobiliser des ressources supplémentaires au service de projets de développement dans le pays. Pour les individus, cela permet d’éviter des fraudes comme l’usurpation d’identité.

Quel est l’impact négatif de l’utilisation des réseaux sociaux ?

En soi, l’utilisation des réseaux sociaux n’est pas négative. Ce qui l’est, c’est l’exploitation à des fins commerciales des données personnelles. C’est pourquoi il est essentiel de réglementer le système avec des politiques qui, d’une part, protègent l’utilisateur et, d’autre part, assurent les recettes fiscales qu’un pays pourrait obtenir grâce aux services liés à l’utilisation des données. Mais les géants du web n’étant pas basés dans les pays africains où ils opèrent, ils échappent généralement à la législation de ces pays en matière de confidentialité des données.

Avec la téléphonie mobile, y a-t-il aussi des risques ?

Exactement les mêmes, c’est-à-dire l’utilisation abusive ou à des fins criminelles du téléphone mobile. L’essor de la téléphonie mobile en Afrique ces dix dernières années fait du téléphone une autre source considérable de données qu’il convient de protéger. Nous devons nous approprier la révolution numérique en cours et savoir nous adapter à cette nouvelle réalité porteuse de belles perspectives en termes de développement. Comme je l’ai déjà dit, les gouvernements doivent commencer à appliquer les réglementations essentielles et se doter d’outils technologiques nécessaires pour avoir une visibilité complète et en temps réel sur l’utilisation des téléphones mobiles dans leur pays. C’est ainsi qu’ils pourront protéger les utilisateurs contre les attaques et les escroqueries téléphoniques.

Quels sont les droits des consommateurs en la matière ?

Conformément à la réglementation générale sur la protection des données, pour qu’elles soient réellement anonymisées, l’anonymisation doit être irréversible. Comme vous le savez, nous ne travaillons pas avec les particuliers, mais plutôt avec les gouvernements et les autorités publiques. C’est pourquoi notre entreprise se conforme automatiquement aux lois nationales sur la protection des consommateurs et la confidentialité.

Vous, en tant qu’expert dans le domaine, comment intervenez-vous ? Quelles sont vos solutions ?

En tant qu’expert dans le domaine de la collecte et de l’analyse du Big Data, nous assistons les gouvernements et les autorités dans leur transformation numérique et dans la promotion d’écosystèmes numériques conformes et véritablement inclusifs. Nous leur fournissons des solutions technologiques d’assurance des recettes fiscales et des télécommunications, qui leur permettent de suivre en temps réel les transactions en cours dans les secteurs des télécommunications et de l’argent mobile pour gagner en efficacité. Nous recueillons, analysons et transformons les données en informations exploitables.

Quel est l’avantage pour un individu, une entité ou un Etat ?

Le principal avantage pour une entité publique ou un État est la visibilité totale sur les mouvements d’un secteur. Ce qui permet une meilleure prise de décisions à partir des données. Ces décisions peuvent par exemple favoriser la sécurité et protéger le secteur contre la fraude et les activités illicites, ou encore garantir que les recettes fiscales liées à cette activité sont correctement comptabilisées et assurées, ce qui permet à l’Etat de mobiliser des ressources supplémentaires au service de projets de développement dans le pays. Pour les individus, cela permet d’éviter des fraudes comme l’usurpation d’identité.

Avant qu’on y arrive, quelles stratégies de prévention disposez-vous ?

La prévention passe par l’intégration de la protection des données dans un cadre réglementaire qui prenne en compte le développement du numérique. Sur les 29 pays africains dotés d’une réglementation spécifique sur la protection des données, seuls 14 ont mis en place une autorité de protection des données avec un mandat clairement établi et des ressources budgétaires dédiées. Les gouvernements et les autorités réglementaires doivent accélérer, en ce sens, en s’équipant d’outils numériques permettant l’exploitation responsable et anonyme des données tel que nous le proposons en transformant les données identifiées en données pseudonymisées puis anonymisées.